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Des enfants comme des marchandises ? Non à la légalisation éthiquement répréhensible du don d’ovocytes !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Thoune, le 30 janvier 2025

La révision de loi prévue ne dévalorise pas seulement – une fois de plus – l’institution sociétale qu’est le mariage entre un homme et une femme. Elle est contraire à l’article 119 de la Constitution fédérale suisse et va également à l’encontre de l’annonce faite il y a quelques jours par le conseiller fédéral Beat Jans, qui, se référant notamment au droit des enfants à connaître leurs origines, a annoncé son intention d’interdire à l’avenir les adoptions d’enfants de l’étranger. Le fait que la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider prenne maintenant les devants en matière de don d’ovules irrite et donne une mauvaise image du Conseil fédéral, qui semble manquer de coordination sur des questions importantes de politique sociale.

La modification prévue de la loi sur la procréation médicalement assistée passe en outre sous silence les risques graves pour la santé et les complications qu’entraînerait la légalisation du don d’ovocytes pour les femmes concernées. En effet, le don d’ovocytes implique une stimulation hormonale et le prélèvement d’ovocytes, ce qui comporte des interventions médicales invasives considérables dans le corps d’une femme. Les ovaires doivent être stimulés par des hormones afin que le plus grand nombre d’ovules possible puisse arriver à maturité et être prélevé. Les effets secondaires connus sont des saignements, des sautes d’humeur, des douleurs abdominales, des maux de tête et des thromboses. Les interventions nécessitent des sédatifs ou une anesthésie locale. Si la trompe de Fallope est endommagée, il y a même un risque de stérilité.

Lors de la conférence de presse du 30 janvier, la conseillère fédérale Baume-Schneider n’a malheureusement pas dit un mot sur la responsabilité des dommages psychiques et physiques qui peuvent résulter de telles interventions. Il n’est donc pas étonnant qu’en raison de ces risques connus, peu de femmes accepteront de faire un don d’ovules sans être rémunérées. Comme dans le cas de la maternité de substitution, ce sont donc surtout les femmes les plus démunies qui risquent d’être payées par des couples fortunés pour « se procurer des enfants ». L’enfant devient une marchandise pour les couples privilégiés et la femme une « machine à enfanter » que l’on peut acheter. Légaliser le modèle du don d’ovules, risqué pour la santé et éthiquement répréhensible, est indigne de la Suisse.

Pour de plus amples informations :

Philippe Karoubi, membre du comité de direction, 078 715 98 01


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